En marge des 20 ans de la formation ETAIE (Encadrant Technique d’Activités d’Insertion par l’Economique) organisés à Montpellier le 11 septembre et Toulouse le 18 septembre, IRIO (Inter-Réseaux Iae Occitanie) a souhaité réunir les acteurs du secteur de l’IAE afin de leur offrir à la fois un espace de témoignage et de réaffirmer leurs propositions et engagements au service des personnes qui ont besoin d’un accompagnement et d’un travail remobilisateur.
Deux tables rondes se sont succédées à la fois pour décrire où en sont les structures, le secteur dans son ensemble et poser des constats forts mais aussi pour envisager l’avenir en tenant compte besoins des publics accompagnés, du potentiel des structures et de l’évolution des politiques publiques. Deux structures ont pu apporter le témoignage de l’expérience qu’elles vivent quotidiennement et les difficultés auxquelles elles font face, Quercy Contacts dans le Lot et le Parchemin dans l’Aude.
Dans ces tables rondes, différentes têtes de réseaux, dont Coorace (avec les interventions à Montpellier de Laurent Pinet, Président national et à Toulouse d’Adrien Rivière en charge du plaidoyer national) ont croisé leurs regards sur la situation nationale et régionale mais aussi sur l’importance d’avoir une parole collective.
Aujourd’hui, plus de 400 structures d’insertion par l’activité économique accompagnant plus de 20 000 salariés par an maillent l’ensemble du territoire régional et font preuve d’une résilience à toute épreuve. Après le lancement du pacte ambition IAE puis du plan de relance d’après crise, les acteurs de l’IAE ont répondu présents pour proposer de nouvelles activités et de nouveaux emplois afin de permettre aux demandeurs d’emploi prioritaires de bénéficier de parcours encore plus professionnalisants et inclusifs sur l’ensemble de la Région Occitanie. Depuis un an et demi, les orientations des politiques d’insertion ont été inversées: gel des crédits, déstabilisation des acteurs historiques locaux, tension entre les enjeux économiques et le projet social. Les incertitudes actuelles sur les orientations politiques à venir de notre pays accentuent encore les inquiétudes des salariés et bénévoles. Alors que la pauvreté augmente, les personnes sont de plus en plus stigmatisées et les SIAE souffrent d’un manque de reconnaissance, avec une usure dans les équipes de plus en plus prégnante. Les réseaux demandent depuis un certain temps une évaluation concrète du pacte ambition et plan de relance pour connaître précisément les effets de l’investissement supplémentaire d’un demi-milliard d’euros de la part de l’Etat sur cette période.
Ce que l’on pourra notamment retenir de ces deux temps forts, c’est que les SIAE ne sont pas résignées, comptent faire entendre leur voix dans les différentes instances nationales, régionales ou locales. Leur place notamment dans la nouvelle gouvernance des politiques de l’emploi doit être assurée pour être considérées et participer à la construction des politiques publiques de demain.
Dire ce que l’on fait réellement, valoriser notre impact social et territorial, nous devons continuer à le clamer haut et fort.
Alliance et coopération doivent être au cœur des projets de nos entreprises pour faire face aux enjeux de demain et répondre aux besoins sur nos territoires.